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Le Réseau de massothérapeutes professionnels du Québec regroupe plus de 8 500 massothérapeutes
18 septembre 2015 | écrit par Xavier Jutras |
On associe souvent — avec raison — les blessures des massothérapeutes au manque de repos, à une posture incorrecte ou à une pression trop forte, mais on oublie habituellement de discuter des erreurs psychologiques qui mènent à ce genre de problème. Voici donc un palmarès des 5 erreurs à éviter pour vous garder en santé comme massothérapeute.
D’entrée de jeu, les chances sont grandes pour que vous soyez une personne de nature aidante si vous avez entrepris une formation en massothérapie. Il est aussi fort possible que vous aimiez déjà masser avant d’entamer le cours, voire que l’on complimentait fréquemment vos habiletés dans le domaine.
L’obtention du diplôme sera sans doute, pour vous et pour votre entourage, la confirmation que vous êtes maintenant de niveau professionnel. Cela vous octroie soudainement plus de « pouvoir », et vous ressentirez peut-être l’urgence d’en faire bénéficier un maximum de gens.
Cette volonté démesurée d’aider vous expose à des excès de votre part et à des abus de la part des autres. Au menu : les massages gratuits ou les prolongations de massage sans frais. Plusieurs auront de la difficulté à dire non à leur famille et amis, et certains même auront bien du mal à faire payer leurs massages à leur juste valeur.
Risques encourus : difficulté à « tracer la ligne », surmenage, stress.
Le massothérapeute qui ne saura pas dire non va tôt ou tard avoir des horaires surchargés, en plus de devoir travailler dans des lieux de travail différents. Comme il voudra optimiser son temps vu ses nombreux engagements, il prendra le moins de temps possible entre deux clients et n’hésitera pas à faire des quarts de travail prolongés.
Risques encourus : beaucoup de stress et épuisement psychologique et physiologique.
Presque tout le monde aime recevoir un massage. Vous étiez déjà considéré comme bon et bonne pour masser dans votre entourage avant même d’être massothérapeute. Cela flattait votre égo, et maintenant que votre titre est officiel, certains d’entre vous vont sentir que tout est à refaire ou voudront prouver leur excellence.
Certains voudront épater leur nouveau patron par leur incroyable endurance, d’autres chercheront à montrer qu’ils compensent leur manque d’expérience par un plus grand talent, soit en exerçant une forte pression, en utilisant des techniques élaborées ou en donnant du temps supplémentaire sans frais. Hélas! « plus » n’est pas synonyme de « mieux ».
Risque encouru : prendre de mauvaises décisions pour votre santé physique et psychologique (mauvaises postures, surévaluation de votre capacité, etc.).
On a souvent tendance à penser que la prévention, c’est pour les autres. Les petits maux s’accumulent, mais on ne s’en fait pas trop. Après tout, on s’en apercevra si ça devient trop pour nous. Faux. Dans le feu de l’action, qui osera dire à son client : « Désolé, j’ai trop mal aux pouces. »? Et qui donnera la priorité, le soir venu, à prévenir ou guérir ses inconforts physiques? Qui établira un plan d’action et le respecter à la lettre? Qui diminuera ses heures en fonction d’un plein rétablissement de ses fonctions? Trop peu de massothérapeutes.
Risques encourus : une blessure non traitée peut s’aggraver au point de vous empêcher de faire votre travail pour des semaines entières. Parfois même, votre carrière de massothérapeute sera carrément compromise.
Le stress n’a plus besoin de présentations. C’est un mal insidieux qui est difficile à enrayer quand on est déjà pris dans l’engrenage. Implicitement lié aux quatre premières erreurs présentées, le stress est la conséquence d’une situation contrariante et non pas une erreur. C’est sa mauvaise gestion qui constitue une faute.
Pourquoi la nuance? Parce qu’il est fréquent de justifier son stress plutôt que d’appliquer des stratégies pour l’atténuer.
Risques encourus : le stress diminue votre résistance physique, accapare vos ressources psychologiques et affaiblit votre système immunitaire.
Ce que vous êtes est constamment en mouvement. Prenez donc le temps de vous arrêter régulièrement pour réévaluer vos motivations et vos actions, et surtout pour prendre soin de vous.
Consultez la fiche professionnelle de Xavier Jutras
Xavier Jutras
Diplômé de l’Université Laval en kinésiologie en 2005, Xavier Jutras a décidé d’ajouter une nouvelle corde à son arc en 2014 en entamant une carrière parallèle en massothérapie. Maintenant en voie de devenir orthothérapeute, il pourra ainsi gérer les bobos de ses clients tout en s’assurant de les guider dans leur processus de réhabilitation. Doté d’une infatigable curiosité, il fait des lectures quotidiennes sur le sujet afin de rattraper « le temps perdu ». Son but : apprendre, bien comprendre et, surtout, faire le tri de l’information de façon à pouvoir mieux informer par la suite. Déjà rédacteur pour le blogue "Je me prends en main", il a offert ses services au Réseau dès qu’il en a eu la chance parce qu’il adore pouvoir transmettre sa passion en enseignant ou en écrivant. Fan invétéré des massages, il se donne comme mandat de rester neutre du mieux qu’il peut pour donner l’heure juste quant aux connaissances actuelles acceptées par la communauté scientifique. Bien qu’il possède un intérêt très marqué pour le monde du sport, il s’intéresse également aux bienfaits psychologiques que peuvent apporter l’activité physique et la massothérapie. Ces deux domaines, à la fois préventifs et curatifs, sont intrinsèquement liés et constituent, à son avis, le chemin le plus sain et le plus efficace pour atteindre le niveau de bienêtre que vous souhaitez.
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