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19 novembre 2015 | écrit par Xavier Jutras |
Dans mon dernier article, il avait été question des erreurs psychologiques à éviter pour se maintenir en bonne santé. Celui-ci aura comme but de vous présenter quelques trucs de nature physique de façon à préserver votre santé!
Qu’est-ce qui différencie une bonne posture d’une mauvaise? En peu de mots : la quantité d’efforts qu’il faut globalement au corps pour accomplir sa tâche. Si les alignements sont bons, le corps pourra travailler à son plein potentiel. Pour y parvenir, le thérapeute devra être conscient de ses propres mouvements lors d’un soin.
Pour éviter les blessures, vous devez impérativement avoir une pression adéquate basée sur votre capacité physique. Mais comment savoir si vous pesez trop fort ou non? D’abord, si au moment d’exercer ladite pression, vous sentez que c’est inconfortable, il est fort à parier que c’est trop fort pour votre capacité ce jour-là. Si, globalement, vous jugez qu’il serait bon de développer plus de force pour votre pratique, vous pourrez repenser votre méthode ou tout simplement vous entrainer en conséquence. Par contre, cela devra se faire en dehors de votre travail. L’avantage de prendre conscience de vos limites au jour le jour vous permet de mettre votre orgueil de côté et d’avoir une approche plus zen par rapport à ce que vous pouvez donner au moment présent et ce que vous pourrez faire ultérieurement pour remédier à un éventuel problème.
Ensuite, il importe de prendre le temps de comprendre la nature et la localisation du mal en question. Est-ce dans les pouces? aux poignets? aux épaules? Sentez-vous qu’il s’agit d’un problème articulaire ou musculaire? Est-ce que la douleur semble empirer au fil du temps? En répondant à ces questions, vous aurez déjà une meilleure idée de la façon de procéder pour prévenir les conséquences.
Un déséquilibre musculaire tel que je l’entends dans ce contexte pourrait se définir comme une problématique où l’individu est limité dans son action par un recrutement musculaire inadéquat.
Le déséquilibre musculaire pourrait aussi se définir comme un rapport de force inadéquat entre un groupe musculaire et son groupe antagoniste. Il est souvent la conséquence de la surutilisation d’un groupe musculaire.
Vos scapulas pourraient avoir de la difficulté à rester plaquées contre votre cage thoracique quand vous exercez une forte pression sur un client si vous recrutez mal votre dentelé antérieur. (La vidéo « Muscle dentelé antérieur » vous permettra de mieux visualiser les rôles du muscle.)
Au niveau des avant-bras et des mains, un massothérapeute utilise énormément ses muscles fléchisseurs. Les extenseurs étant beaucoup moins sollicités, le rapport de force entre les deux groupes sera susceptible d’être modifié. Ce faisant, les extenseurs auront de plus en plus de difficulté à stabiliser le poignet.
Encore une fois, n’oubliez jamais que votre santé est primordiale si vous voulez continuer d’exercer le travail que vous aimez. En espérant que ces conseils vous auront convaincu de prendre soin de vous. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser dans les commentaires.
Consultez la fiche professionnelle de Xavier Jutras
Xavier Jutras
Diplômé de l’Université Laval en kinésiologie en 2005, Xavier Jutras a décidé d’ajouter une nouvelle corde à son arc en 2014 en entamant une carrière parallèle en massothérapie. Maintenant en voie de devenir orthothérapeute, il pourra ainsi gérer les bobos de ses clients tout en s’assurant de les guider dans leur processus de réhabilitation. Doté d’une infatigable curiosité, il fait des lectures quotidiennes sur le sujet afin de rattraper « le temps perdu ». Son but : apprendre, bien comprendre et, surtout, faire le tri de l’information de façon à pouvoir mieux informer par la suite. Déjà rédacteur pour le blogue "Je me prends en main", il a offert ses services au Réseau dès qu’il en a eu la chance parce qu’il adore pouvoir transmettre sa passion en enseignant ou en écrivant. Fan invétéré des massages, il se donne comme mandat de rester neutre du mieux qu’il peut pour donner l’heure juste quant aux connaissances actuelles acceptées par la communauté scientifique. Bien qu’il possède un intérêt très marqué pour le monde du sport, il s’intéresse également aux bienfaits psychologiques que peuvent apporter l’activité physique et la massothérapie. Ces deux domaines, à la fois préventifs et curatifs, sont intrinsèquement liés et constituent, à son avis, le chemin le plus sain et le plus efficace pour atteindre le niveau de bienêtre que vous souhaitez.
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Bonjour!! Je suis massotherapeute depuis 2005, en mars dernier je me suis blessé, tendinite et cervicobrachialgie, qui a viré en bursite a l’epaule gauche , les tables où je travaille , sont tres large 30pouce et moi je mesure 5 pied, estce que ca peu avoir declancher cette blessure aussi ? Merci !!
Bonjour Madame Savaria,
Il est possible que la largeur de la table fasse partie des facteurs qui ont causés vos blessures, mais il y en a sans doute d’autres… comme vos postures de travail par exemple. Sans plus de détails, il est difficile pour nous d’être précis dans notre réponse. Vous pourriez communiquer avec notre service de soutien à la profession pour des conseils personnalisés (par téléphone au 1 800 461-1312 ou par courriel à l’adresse info@rmpq.ca) et consulter un ou une collègue en orthothérapie: https://rmpq.ca/repertoire-des-membres/
Bon rétablissement.
Bonjour Mme Savaria,
Désolé du délai, j’ai pris connaissance du message il y a de ça quelques minutes…
À l’instar de la personne qui a répondu au nom de « Mon Réseau Plus », je suis d’avis qu’il serait difficile de répondre spécifiquement à votre situation.
Ceci étant dit, voici quelques pistes de réflexion :
D’abord et avant tout, les problèmes d’épaules/cervicobrachialgie pour un massothérapeute sont susceptibles d’arriver si :
1. La personne utilise beaucoup ses épaules
2. Hausse les épaules souvent
Il y a d’autres facteurs que vous pouvez consulter dans l’excellent article portant sur la cervicobrachialgie, mais tenons-nous en à ces deux facteurs pour tout de suite :
– La hauteur de la table affectera la posture du thérapeute. Une mauvaise compensation consisterait à hausser les épaules pour être plus haut. Quand on mesure 5 pieds, ce scénario est très probable, spécialement avec des clients « bien coffrés ».
– La largeur de la table va généralement affecter un peu plus le bas du dos puisqu’une table plus large aura pour effet d’augmenter la flexion du tronc, prédisposant la région lombaire à une surcharge de travail.
– Il est possible que vous compensiez en haussant les épaules avec une table large dans une situation où vous tenteriez d’appliquer davantage de pression sur une zone éloignée de vous. Exemple : Si vous sentez que vous n’appliquez pas une assez grande pression, vous serez tentée de hausser les épaules de façon à vous donner un peu plus de jeu pour peser plus fort.
– Une table plus large vous fera travailler avec une plus grande flexion à l’épaule : plus vous êtes loin de la « cible » plus vos mains vont se positionner comme quelqu’un qui s’apprêterait à plonger dans l’eau = )
– Si vous travaillez les jambes rapprochées (ce qui est probablement le cas vu votre petite taille), vous travaillerez plus fort musculairement avec le haut du corps avec des angles de flexion à l’épaule plus prononcés que votre soeur jumelle qui travaillerait sur une base plus large. Même si une position large vous rapetisse un peu, au moins elle vous permet de vous déplacer sur une plus grande distance sans modifier l’angle à l’épaule et tout en gardant une pression uniforme.
Donc pour répondre à votre question, votre petite taille joue contre vous assurément, la largeur des tables n’aide pas votre cause, mais je regarderais d’abord et avant tout la hauteur de la table. La petite taille n’est pas un gage de blessure et ne vous condamne pas à quoi que ce soit, mais sachant que vous êtes blessée, elle vous demande d’être plus vigilante par rapport à votre posture.
Je vous conseille d’essayer de vous filmer afin de faire analyser votre posture par quelqu’un de compétent en la matière parce que tout ce beau roman ci-haut ne s’applique pas nécessairement à VOTRE situation spécifique. À partir d’une vraie analyse, vous pourrez trouver des stratégies pour pouvoir continuer votre travail avec un minimum de contraintes.
En espérant que ça réponde à votre question = )
Merci de votre intérêt,
Xavier
Dans tous les cas, le massage participe a la prise de conscience du corps, favorise le plaisir sensoriel et dynamise la circulation sanguine et lymphatique.
Bonjour…existe t’il un article qui explique les différentes techniques entre un massage de relaxation et thérapeutique, je m’explique…pour un massothérapeute qui a une blessure au dos, est il plus a risque d’aggraver sa blessure en faisant un massage thérapeutique que relaxation et si oui, quelles serait les raisons et les conséquences pour le thérapeute!
Bonjour M.Dufresne,
Nous n’avons pas d’articles qui distinguent les techniques de type détente vs celles plus thérapeutiques. Comme nous n’avons pas de détails concernant la blessure dont vous faites mention, notre avis serait qu’un massage thérapeutique n’aggravera pas, à priori, une blessure plus qu’un soin de détente. En fonction des besoins du client, les techniques utilisées peuvent être adaptées pour éviter les blessures. Bonne journée!