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14 juin 2016 | écrit par Philippe-Olivier Jasmin |
Nous nous sommes récemment remémoré l’hégémonie que détient la coiffe des rotateurs sur la stabilité glénohumérale. Seule une alliance des composantes de la coiffe lui permet de maintenir son équilibre précaire tout en résistant aux influences envoûtantes de ses voisins. Malheureusement, des détracteurs convoitant sa couronne forment fréquemment une coalition pour tenter de la battre à son propre jeu. Bien qu’elle défende héroïquement son royaume et affronte valeureusement ses opposants, elle se trouve trop souvent ensevelie sous le poids combiné de ses adversaires.
À la suite de notre examen attentif de la coiffe des rotateurs, analysons quelques stratagèmes employés par ses rivaux qui tentent de lui usurper sa couronne.
Comme les ventres musculaires de la coiffe se situent sur l’omoplate, des douleurs locales demeurent probables. Cependant, l’emplacement privilégié par la manifestation de leurs symptômes réside à leurs insertions humérales aux trochin et trochiter. L’irradiation peut descendre latéralement entre le biceps et le triceps jusqu’à l’épicondyle externe. Bien sûr, les mouvements produits par les structures affectées seront les premiers à devenir problématiques. De plus, l’instabilité encourue entraînera couramment des spasmes afin d’éviter une migration de la tête humérale à l’aide d’un mécanisme de défense rappelant celui de l’entorse.
Observons quelques pathologies courantes pouvant affliger la coiffe des rotateurs.
Trois nerfs innervent la coiffe des rotateurs :
Prenant conjointement naissance dans le plexus brachial (C5 et C6), toute problématique névralgique visant ces étages peut influencer l’humeur de la coiffe, qu’il s’agisse d’une cervicobrachialgie, d’un défilé thoracique ou d’une hernie discale.
Habituellement causée par un effort intense, une demande exorbitante de stabilité glénohumérale ou un trauma, l’approche de cette problématique vise simplement à calmer la musculature traumatisée et à désarmer ses mécanismes de défense excessifs dans l’objectif de favoriser une saine guérison non-entravée. Une usure graduelle du tendon peut aussi être en cause s’il subit un stress constant et tombe dans sa phase d’épuisement. Par exemple, le stress se concentrera fréquemment là où le tendon du supraépineux endure une friction contre la tête humérale en étant plaqué contre cette dernière; phénomène qui nous amène à la prochaine problématique.
Régulièrement surnommé « conflit sous-acromial », ce casse-tête consiste en la compression d’un membre de la coiffe entre la tête humérale et un tiers parti.
Une version infantile et précurseure de la pathologie implique le supraépineux qui, excessivement tendu, se prend pour une corde de guitare. Son frottement contre la tête humérale manifestera fréquemment le craquement sonore typique communément remarqué par le client. Plutôt asymptomatique et bénin, « l’accrochage » du tendon constitue néanmoins une irritation répétitive et cette prédisposition dégénère aisément en tendinopathie ou diverses autres pathologies dont une déchirure par usure prématurée comme il l’été mentionné plus haut.
Nous pouvons segmenter ce syndrome en trois variantes :
Cette compression des structures de l’épaule se trouve fréquemment causée par :
Souvenez-vous qu’aucune problématique n’évolue isolément in vitro. Les manifestations d’une coiffe problématique se dissimulent aisément parmi d’autres symptômes. Encore une fois, son hégémonie de l’épaule n’est due qu’à leur alliance et leur synergie. Il n’est donc qu’une question de temps avant que l’instabilité encourue par un membre problématique engendre une compensation et empoisonne ses confrères. Par conséquent, intervenir dans cette zone consiste en un excellent exemple où un équilibre entre une approche locale et holistique est de mise. Assurez-vous d’éviter une guerre civile au sein de la coiffe et limitez l’influence des structures avoisinantes convoitant et contestant sa couronne.
Bons soins!
Philippe-Olivier Jasmin
Vous reconnaîtrez probablement Philippe-Olivier Jasmin comme un des collaborateurs qui écrit pour le blogue du RMPQ depuis son implantation. Non? Pas de problème! Peut-être comme l’orthothérapeute clinicien aguerri. Celui qui décortique l’anatomie, explore la biomécanique et déniche des tactiques et des approches cliniques efficaces pour ces confrères massothérapeutes? Ou encore, comme le collaborateur pour le blogue de l’AMS et le superviseur-coach d’orthothérapie à leur campus de Montréal? Ou probablement comme celui qui unit des formations de la Chine, de la Colombie-Britannique et des États-Unis à sa formation d’orthothérapeute pour attiser l’étincelle de l’excellence et inspirer ses collègues à être awesome? … … ... Quand il n’est pas en train de masser ou de promouvoir la reconnaissance de la massothérapie par l’éducation, P-O a le nez plongé dans un bouquin, su à exercer sa routine de rame, de callisthénie et de Tai Chi, ou relaxe paisiblement un café à la main. Alors qui est P-O? Un rêveur? Un perfectionniste? Un guerrier pacifiste zen? Pour le découvrir, mets ton casque et viens le rejoindre au front!
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