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9 avril 2015 | écrit par Josiane Gariépy |
Les étirements statiques sont probablement ceux que vous conseillez le plus souvent à vos clients. Il s’agit de mettre en tension un groupe musculaire de manière progressive et de la maintenir durant un temps donné. Cette technique vise à redonner de la souplesse, à assurer une meilleure récupération après une activité physique, ou encore à retrouver une bonne amplitude articulaire.
Les étirements dynamiques consistent à exécuter des mouvements répétés, souvent de grande amplitude, durant un temps donné. Par exemple, courir en amenant les talons aux fesses pour étirer les quadriceps ou encore faire de grands cercles avec les bras pour étirer les muscles des épaules sont des étirements dynamiques. Il faut cependant les pratiquer graduellement pour habituer notre corps et éviter de se blesser.
Il est possible d’utiliser des poids pour ce genre d’étirement. Par exemple, l’exercice de l’entonnoir que l’on donne à nos clients ayant un conflit gléno-huméral : avec un poids dans une main et en s’appuyant sur une chaise avec l’autre, on laisse pendre le bras. Il s’agit d’un étirement dynamique puisque l’on doit faire des mouvements de petits cercles pour assurer une décoaptation (tracter la tête humérale de sa cavité) et donc une mise en tension des tissus qui stabilisent l’articulation.
Les étirements passifs sont ceux que vos clients sont habitués de faire en statique. Il s’agit de mettre en tension un groupe musculaire au repos et de la maintenir durant un temps donné. Les mobilisations de kinésithérapie sont un exemple d’étirements passifs.
Les étirements actifs sont appelés dans notre domaine technique d’isométrie ou encore techniques d’énergie musculaire. Il s’agit d’abord d’amener une mise en tension d’un groupe musculaire, de contracter ces mêmes muscles contre-résistance durant 6 à 8 secondes, de relâcher et ainsi gagner une nouvelle barrière tissulaire. Effectivement, après une contraction musculaire s’ensuit automatiquement une décontraction. Le réflexe myotatique de protection est inhibé, alors le muscle peut s’étirer un peu plus à chaque fois. Un étirement actif est beaucoup plus efficace qu’un étirement passif. C’est pour cette raison qu’il est souhaitable d’enseigner ce principe à vos clients pour aider la pérennisation de vos soins!
Il y a plusieurs débats sur la question des étirements et de leur utilité pour les sportifs. Mais les spécialistes s’entendent aujourd’hui sur ces points : les étirements doivent être faits après l’activité physique et, l’important pour la préparation à l’entrainement, c’est de s’échauffer! En vérité, les étirements ont un effet analgésique qui augmente la tolérance à la douleur. Le sportif qui s’étire avant un entrainement sera alors moins à l’écoute de son corps et s’exposera davantage aux blessures. De plus, les étirements peuvent réduire la performance en réduisant la capacité des muscles à se contracter. Un muscle étiré perd de sa force!
Aussi, garder une mise en tension prolongée diminue la quantité de sang présente dans le groupe musculaire. Au contraire, avant un entrainement, on veut réchauffer et amener du bon sang oxygéné à notre musculature. Pour la pratique des sports qui demandent une grande amplitude articulaire, comme l’escalade ou la gymnastique où une bonne souplesse est essentielle, seuls les étirements dynamiques peuvent être faits avant l’entrainement.
Pour conclure, il est très important d’enseigner à vos clients l’art de bien s’étirer en expliquant la bonne posture, la durée de l’étirement, la fréquence, le meilleur moment, mais surtout la raison pour laquelle ils devraient les inclure dans leur routine selon leur condition. Faites-les avec eux et corrigez-les au besoin. C’est le meilleur moyen de vérifier leur compréhension, et ils ont plus de chance de s’en souvenir!
Lire le début de cet article : Démystifier les étirements – Partie 1
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