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30 juillet 2012 | écrit par Julie Plouffe |
En tant que masso-kinésithérapeute spécialisée en pathologies, je traite souvent des blessures récurrentes causées par le surentraînement. Sans entrer dans les détails, j’aimerais surtout vous parler de la désensibilisation à la douleur et comment vous devez ramener le client à la douleur afin de mieux le traiter.
Tout athlète professionnel ou amateur développe des mécanismes de désensibilisation à la douleur qui contrecarrent vos efforts à les traiter. Par exemple, vous pourriez avoir de la difficulté à identifier les muscles et les tissus endommagés lorsque l’athlète ne ressent pas la douleur et l’inflammation.
Bien sûr, ramener la douleur pour trouver ce qui ne va pas n’est pas sans risque, tout comme précipiter un traitement le serait aussi. Notre code d’éthique à cet égard est clair : si vous vous sentez mal à l’aise à traiter une certaine condition, vous devez en informer votre client et le référer à un thérapeute mieux approprié. Dans le doute, on s’abstient!
Pour les professionnels, il arrive souvent que vous soyez en compétition avec les entraîneurs ou les soigneurs du client (ou de l’équipe) qui « masquent » souvent la douleur afin que l’athlète retourne au jeu ou à l’entraînement le plus rapidement possible. Bien qu’il n’est pas à vous de diagnostiquer ses blessures, vous pouvez l’informer des séquelles « possibles » à moyen et à long terme si la blessure n’est pas prise au sérieux. Évitez le piège de l’auto-diagnostic de l’athlète et référez-le plutôt aux professionnels en médecine sportive.
Crampes : Elles surviennent dans la pratique d’un sport dont les mouvements sont répétitifs et ont une origine complexe. On croit qu’elles seraient le résultat d’une insuffisance d’apport d’oxygène ou d’électrolytes sanguins. Habituellement, elles sont un signe d’épuisement ou de déshydratation. Une crampe persistante est appelée « contracture ».
Contusions : Elles sont la conséquence d’un coup reçu sur un muscle en phase de contraction. Elles se manifestent par une douleur musculaire localisée au point d’impact qui cause de l’enflure et parfois une ecchymose. Ces manifestations sont proportionnelles à l’importance et à la profondeur du choc reçu.
Élongation : Il s’agit d’un allongement excessif du muscle. Ce type de blessure survient durant une sollicitation exagérée de l’étirement du muscle ou à la suite d’une contraction trop forte. Le « claquage », bien souvent auditif, est typique des élongations plus graves, qui peuvent mener à une déchirure partielle ou complète des fibres musculaires.
Entorse : L’entorse est une lésion touchant une articulation et se caractérisant par une élongation ou une déchirure (sans arrachement ni déplacement) d’un ou des ligaments.
Peu importe le type de blessure, le cas de surentraînement le plus difficile à gérer comme thérapeute à mon avis est celui qui découle de l’autoconditionnement, c’est-à-dire lorsque l’athlète est à la fois celui qui s’entraîne, l’entraîneur et le soigneur. Dans ce cas, la personne a tellement de difficulté à se sortir du mode « performance » qu’il devient presque impossible de lui présenter des arguments logiques pour la convaincre de diminuer le rythme ou de changer ses habitudes.
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