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9 décembre 2022 | écrit par Amélie Gauthier |
Selon le dictionnaire Larousse, l’expression sport de glisse désigne « (…) l’ensemble des sports où l’on glisse sur la neige, la glace ou l’eau ». Ce sont des sports qui nécessitent l’engagement de nombreux muscles. En effet, des efforts importants sont déployés en raison des surfaces glacées ou enneigées et de l’intensité qu’exige ce type d’activité physique. Avec l’hiver qui approche, certains de ces sports de glisse, plus précisément le patinage et le ski de neige, seront pratiqués probablement par plusieurs de vos clients. Alors, pourquoi ne pas essayer de mieux comprendre les patrons moteurs de ces sports afin d’améliorer la prise en charge de vos clients ?
Le patin à glace sollicite, entre autres, les muscles du bas du corps. Plus précisément, l’action du coup de patin s’effectue en dirigeant les jambes vers l’arrière de manière alternée. Des extensions sont donc réalisées au niveau des articulations de la hanche et du genou. Le retour de mouvement, quant à lui, sollicite l’action inverse des mêmes articulations, soit la flexion.
Au niveau de l’articulation de la hanche, l’extension est créée par le grand fessier, les fibres postérieures du grand adducteur et les ischiojambiers. Notez que tous les muscles des ischiojambiers travaillent. Cependant, au niveau du biceps fémoral, le mouvement est créé par le chef long. Il faut également ajouter les muscles synergiques. Ils viennent aider les protagonistes à faire leur travail, soit le moyen fessier et les fibres antérieures du grand adducteur. Du côté de la flexion, celle-ci est générée principalement par l’activation du psoas, de l’iliaque, du droit fémoral, du sartorius, du tenseur du fascia lata, du pectiné ainsi que du long adducteur. Le gracile et le court adducteur viennent également porter main forte.
En ce qui concerne l’articulation du genou, c’est beaucoup moins complexe. En effet, les seuls muscles à effectuer l’extension sont ceux du quadriceps. La flexion, quant à elle, est effectuée grâce aux ischiojambiers, au gracile, au sartorius et aux gastrocnémiens. Il est important de garder en tête que les muscles poplité et plantaire viennent soutenir, par la bande, la réalisation du mouvement.
Un simple coup de patin exige le travail de beaucoup de muscles !
Il y a une similitude entre le mouvement de glisse du ski de fond classique et le patinage sur glace. En effet, le ski de fond classique implique le même mouvement de balancement alterné des jambes pour nous faire avancer. La grande différence vient évidemment de l’utilisation des bâtons comme outil pour maximiser la poussée. Ainsi, en plus de solliciter tous les muscles déjà mentionnés plus haut pour effectuer le mouvement de bascule, il faut prendre en compte tous ceux qui exercent le mouvement de flexion et d’extension de l’épaule.
La flexion de l’épaule est créée par le deltoïde antérieur, le grand pectoral et le coraco-brachial. À ces derniers le biceps brachial s’ajoute en synergie. Lors de l’extension de l’épaule, c’est le deltoïde postérieur ainsi que le grand dorsal, le grand rond et le chef long du triceps brachial qui sont engagés.
Il n’est donc pas faux d’avancer que le ski de fond est un sport qui permet l’engagement de la majorité des muscles du corps.
Ce type de glisse s’apparente également à celle du patin de loisir ou de hockey. La particularité de cette technique est qu’il faut posséder un bon équilibre et de la puissance. Elle consiste à transférer son poids d’un côté à l’autre, en poussant ses jambes vers l’extérieur de l’axe du corps. En effet, en plus d’utiliser le mouvement de bascule comme dans les sports déjà mentionnés, le ski de fond skating implique une action latérale de la hanche en abduction. Cela permet de sortir un ski de l’axe de glisse alors que l’autre reste dans sa trajectoire. L’abduction de la hanche se réalise grâce au moyen et petit fessier ainsi qu’au tenseur du fascia lata. Il faut également prendre en compte le sartorius, le grand fessier ainsi que le piriforme. Tous agissent comme muscles synergiques dans l’obtention du mouvement.
Contrairement à toutes les activités sportives d’hiver déjà décrites, le ski alpin et la planche à neige sont celles qui se rapprochent le plus de la description d’un sport de glisse. En effet, ces sports n’impliquent pas de pousser avec les jambes pour avancer. La glisse se fait plutôt naturellement selon la dénivellation de la pente empruntée comme en bobsleigh ou en luge.
Ainsi, le skieur et le planchiste n’ont pas le défi de se mobiliser pour avancer. Ils cherchent plutôt à rester en équilibre et en contrôle sur une surface en pente. C’est donc le travail de proprioception qui permet d’avoir assez d’équilibre. Comme dans les autres sports de glisse d’hiver, dont il a été question jusqu’à maintenant, les muscles des membres inférieurs seront les premiers sollicités par ces deux activités. Les triceps suraux, les quadriceps, les adducteurs et les fessiers ont tous les mêmes objectifs. Ils favorisent la stabilité, la puissance et l’équilibre.
Au-delà des muscles synergiques qui aident à la réalisation des mouvements de glisse mentionnés précédemment, il faut inclure tous les muscles stabilisateurs du tronc. Leur stimulation facilite le travail mécanique. Également, elle assure la stabilité des articulations et offre un maximum de transfert de force pendant le mouvement.
Les principaux muscles utilisés pour la stabilité du tronc sont d’abord ceux du plancher pelvien, soit les muscles qui s’étendent du pubis au coccyx. Ensuite, il y a les différents abdominaux, soit le droit de l’abdomen, les transverses, les obliques internes et externes. Finalement, il ne faut pas oublier les muscles du dos tels que les carrés des lombes, les multifides ainsi que les érecteurs du rachis (en particulier le longissimus) et le diaphragme.
Avec toutes ces informations, voici quelques idées pour vous aider à mieux interagir avec vos clients en prévision de la saison hivernale.
Pour terminer, gardez à l’esprit que le massage peut avoir un impact sur la diminution des risques de blessures, l’accélération de la récupération, l’amélioration de la souplesse articulaire et, peut-être même, l’optimisation de la performance. Donc, peu importe le sport de glisse hivernal pratiqué par votre clientèle, la massothérapie sera un atout majeur tout au long de leur saison.
Amélie Gauthier
Ayant cheminée dans le domaine des arts de la danse durant toute son enfance ainsi que sa jeune vie d’adulte et après avoir dirigé sa propre entreprise durant plus de 15 ans, Amélie fait un bond dans la santé physique. Désirant développer de nouveaux intérêts, elle se découvre un désir d'aider les gens dans leur santé et leur mieux-être. Elle commence alors à suivre différentes formations en lien avec l'entraînement physique jusqu’au jour où elle décide de s’inscrire, sans trop d’attente, à un cours en massothérapie. Son désir d’aider prend alors tout son sens et devient une véritable raison de vivre. À l’affût de nouvelles connaissances depuis, elle s’accomplit tous les jours dans ce domaine où le mieux-être est mis de l’avant. Sa soif d'apprendre et de développer de nouvelles compétences, autant en massothérapie qu’en entraînement physique, lui permet d’être aujourd’hui, une thérapeute sachant allier détente et travail musculaire pour une clientèle active.
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