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8 mars 2017 | écrit par Philippe-Olivier Jasmin |
« Peux-tu m’écrire un rapport d’interventions? Mon (profession X) a demandé ça pour savoir ce que tu fais. »
La fameuse question. Que faisons-nous avec cette patate chaude? La réalisation que notre plan de séance va être examiné à la loupe et, indirectement, jugé par un autre professionnel de la santé peut nous figer, hypnotisé telle une biche prise dans les phares d’une voiture.
Pas de panique. Le client a légalement droit d’accès à son dossier. Cependant, sa version originale aux termes abrégés et étoffée de notre jargon n’est point constructive pour un non-initié à notre domaine. Nous devons donc le transformer en un texte compréhensible pour tout professionnel de la santé.
Visons quelque chose de complet, de pertinent et surtout de professionnel.
Pour marquer des points côté professionnalisme, il serait conseillé d’employer un en-tête dit formel. À quoi ressemble-t-il? Vous l’avez certainement déjà aperçu. Ouvrez n’importe quelle facture ou correspondance qu’une compagnie vous a envoyée et vous remarquerez qu’elles exhibent toutes la même présentation. La mise en page fluctue légèrement, mais les grandes lignes demeurent identiques.
• Le coin supérieur gauche contiendra votre logo, sous lequel vous placerez votre adresse civile de pratique.
• Le coin supérieur droit affichera le destinataire du rapport d’interventions. Si cette information ne vous est pas disponible, un simple « à qui de droit » peut être adéquat. Optionnellement, inscrivez son adresse civile de pratique en dessous si vous détenez cette information. Quelques lignes plus bas, notez la date. Évitez les formats abrégés afin de prévenir toute confusion. Par exemple, écrivez « Le 4 février 2017 » plutôt que « 04/02/17 ».
• Quelques lignes plus bas de nos deux rassemblements d’information précédents, inscrivez l’objet de la correspondance. Un simple « Objet : Rapport d’interventions de Mr X » convient parfaitement.
• Au coin inférieur droit, indiquer le nombre de pages si votre rapport en fait plus d’une afin que votre destinataire puisse aisément réaliser si une page est manquante.
• En toute fin, tapez votre nom à droite. Vous pouvez le faire suivre de vos titres. Passez à l’impression puis signez votre nom à la main au-dessus de votre nom tapé. Optionnellement, vous pouvez terminer en ajoutant le logo de votre association accompagné de votre numéro de membre pour faciliter toute vérification que pourrait effectuer votre destinataire.
Portez attention à votre maniement du français, qu’il s’agisse de syntaxe, de grammaire, de conjugaison ou d’orthographe. Nos talents linguistiques ne sont aucunement reliés à notre valeur en tant que thérapeute, mais, malheureusement, rien ne détruit une crédibilité plus précipitamment qu’un français massacré. Comme nous désirons marquer des points, mettons toutes les chances de notre côté : relisez et révisez-vous.
Utilisée par le domaine médical, l’acronyme provient de l’anglais Subjective, Objective, Assessment et Plan. Nous nous inspirerons de la même structure que nous employons pour nos dossiers. Nous inclurons, après tout, les mêmes informations que ceux-ci contiennent.
Notre premier paragraphe comportera donc tout élément subjectif précédant notre intervention :
Les paragraphes suivants contiendront les informations objectives, donc vérifiables :
Ensuite viendra une description de notre intervention. Bref, notre hypothèse thérapeutique entremêlée d’un survol de nos plans de séances.
Et voilà! Imprimez et signez le tout pour ensuite l’insérer dans une enveloppe avec votre carte professionnelle. Remettre le rapport d’interventions à votre client vous libère de lui faire signer une décharge quant à la divulgation d’informations et vous protège, puisque vous n’êtes pas responsable de ce que le client effectue avec ledit rapport.
Avouons-le-nous, nous n’œuvrons pas dans notre domaine pour effectuer de la rédaction. Cependant, une bonne communication et collaboration médicale fait honneur à la profession. Bien que la tâche soit parfois approchée avec appréhension, souvenez-vous que chaque rapport consiste en une excellente opportunité d’être sur le radar d’autres professionnels de la santé. Ces quelques pages se transforment en flambeau qui contribue directement à promouvoir la massothérapie; brandissez-le avec fierté et professionnalisme.
Bonne rédaction!
Philippe-Olivier Jasmin
Vous reconnaîtrez probablement Philippe-Olivier Jasmin comme un des collaborateurs qui écrit pour le blogue du RMPQ depuis son implantation. Non? Pas de problème! Peut-être comme l’orthothérapeute clinicien aguerri. Celui qui décortique l’anatomie, explore la biomécanique et déniche des tactiques et des approches cliniques efficaces pour ces confrères massothérapeutes? Ou encore, comme le collaborateur pour le blogue de l’AMS et le superviseur-coach d’orthothérapie à leur campus de Montréal? Ou probablement comme celui qui unit des formations de la Chine, de la Colombie-Britannique et des États-Unis à sa formation d’orthothérapeute pour attiser l’étincelle de l’excellence et inspirer ses collègues à être awesome? … … ... Quand il n’est pas en train de masser ou de promouvoir la reconnaissance de la massothérapie par l’éducation, P-O a le nez plongé dans un bouquin, su à exercer sa routine de rame, de callisthénie et de Tai Chi, ou relaxe paisiblement un café à la main. Alors qui est P-O? Un rêveur? Un perfectionniste? Un guerrier pacifiste zen? Pour le découvrir, mets ton casque et viens le rejoindre au front!
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