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Les mobilisations en massothérapie

13 août 2021  |   écrit par Manon Dussault  |

On sait que la massothérapie favorise la circulation sanguine ainsi que la circulation lymphatique. On sait aussi qu’elle crée du mouvement au niveau musculaire par des pressions, des torsions et des étirements. Tout cela dans le but de relâcher les tensions musculaires qui souvent restreignent nos mouvements et créent des inconforts. Également, la massothérapie permet de favoriser la souplesse des muscles, des articulations et la fluidité des mouvements.

Massothérapeute utilise des mobilisations en massothérapie sur sa cliente
On a souvent l’impression que le massothérapeute doit travailler fort pour procurer, aux différents muscles contractés, le relâchement voulu. Cependant, saviez-vous que parmi les outils à la disposition du thérapeute, il y en a un particulièrement efficace qui lui permet de relâcher les tensions musculaires du client tout en réduisant la force à déployer ? Effectivement, il s’agit des mobilisations. Grâce à celles-ci, le corps du client lui-même peut être mis à contribution dans l’atteinte du relâchement des tensions. L’utilisation des mobilisations en massothérapie multiplie l’effet de relâchement et de détente musculaire, en plus de permettre de gagner de l’amplitude articulaire. Les mobilisations permettent aussi de travailler les muscles profonds, tout en étant plus douces pour les muscles contractés que des pressions fortes et importantes.

Qu’est-ce qu’une mobilisation ?

Une mobilisation est l’action de mettre une partie du corps, plus précisément une articulation, en mouvement. De façon générale, les mobilisations en massothérapie se traduisent par l’étirement d’un muscle ou d’un groupe de muscles. Celles-ci ont pour but de relâcher les tensions musculaires qui empêchent ou restreignent les mouvements naturels.

Il existe trois différentes techniques de mobilisation. Il y a les mobilisations passives, actives et contrariées. Mais dans la pratique ça ressemble à quoi ? Dans les prochaines sections, je vous propose un petit survol des différentes techniques.

Massothérapeute exécute une mobilisation passive

Les mobilisations passives

Pour ce type de mobilisations, le thérapeute met en mouvement les différentes articulations du corps du client, sans aucune participation de ce dernier. Elles permettent un relâchement des tensions par le mouvement des muscles, des tendons, des ligaments, des fascias et des capsules articulaires. Elles rendent possible le relâchement musculaire sans avoir recours à la force ou à la pression. De plus, elles peuvent s’intégrer facilement et naturellement à une routine ou à un soin de massothérapie axé sur la détente.

On retrouve d’ailleurs les mobilisations passives dans la grande majorité des techniques de massage. Saviez-vous que certaines techniques de massage sont complètement basées sur le principe des mobilisations ? Les plus connues sont certainement le Trager et le massage thaïlandais.

Les mobilisations actives

Les mobilisations actives sont une mise en mouvement volontaire. Pour ce type de mobilisations, c’est le client qui doit contracter ou relâcher les différents muscles en lien avec les articulations problématiques. Celles-ci permettent un relâchement progressif des tensions musculaires et un regain d’amplitude articulaire. Ce type de mobilisations est souvent utilisé avant un soin afin de permettre au thérapeute de constater le degré d’amplitude d’une articulation. Celles-ci l’aident autant à distinguer les muscles à relâcher. Elles seront aussi utilisées à la fin d’un soin afin de constater le gain d’amplitude articulaire et le relâchement musculaire atteint à la suite du soin prodigué. Le thérapeute peut aussi recommander à son client la poursuite de certaines mobilisations sur une base régulière, sous forme d’exercices à faire à la maison, afin de conserver et d’améliorer l’amplitude articulaire ou le relâchement musculaire atteint à la suite du massage.

Massothérapeute pratique une mobilisation contrariée à son client

Les mobilisations contrariées

Ces mobilisations sont actives et requièrent autant la participation du thérapeute que celle du client. On les nomme souvent techniques de PNF (proprioceptive neuromuscular facilitation) ou en français « facilitation neuromusculaire proprioceptive ». Pour ce type de mobilisations, le thérapeute demande au client de mettre en contraction un muscle, avec un minimum de force, pendant que lui-même retient le mouvement. La contraction sera ensuite relâchée avant que le thérapeute amène le muscle en extension. Ce qui distingue ces mobilisations des autres types est qu’elles visent à relâcher la musculature, les tendons, les capsules et les fascias. Celles-ci ont également pour but de retrouver l’espace articulaire nécessaire au bon fonctionnement des différentes articulations et ainsi de leur redonner leur mobilité. Notamment, les mobilisations actives et contrariées sont surtout utilisées dans un but thérapeutique par les kinésithérapeutes et les orthothérapeutes.

Massothérapeute qui utilise une approche différente de mobilisation

Alors comment ça se passe ?

Même s’il peut y avoir des approches différentes, que ce soit par la technique de massage ou le type de mobilisations utilisé, il y a des lignes directrices communes à emprunter :

  • Il est absolument nécessaire de réchauffer le muscle ou le groupe de muscles qu’on veut relâcher afin de bien les préparer aux mobilisations. Le réchauffement se fera généralement par un massage vigoureux des muscles qu’on veut travailler.
  • Toutes les mobilisations doivent être effectuées dans l’axe naturel des articulations.
  • Les mobilisations et les étirements doivent être faits dans les limites physiologiques articulaires afin de ne pas blesser les structures capsulo-ligamentaires.
  • Les mobilisations et les étirements doivent être réalisés de manière lente et progressive. Il est possible de les exécuter soit par un mouvement continu ou rythmé.

Aussi, qu’importe le type de mobilisations choisi, l’exécution devrait se faire en respectant certaines étapes :

  1. S’assurer que le client est confortablement installé ;
  2. Expliquer ce que l’on va faire afin d’avoir la collaboration du client ;
  3. Étirer progressivement ;
  4. Maintenir l’étirement 2 ou 3 secondes ;
  5. Relâcher lentement l’étirement pour revenir à la position initiale ;
  6. Se donner un temps de repos. Le temps d’une ou deux respirations.

Dans tous les cas, il est important de respecter la règle de non-douleur. Que le thérapeute utilise les mobilisations passives, actives ou contrariées, il doit tenir compte du possible inconfort provoqué par l’étirement musculaire qu’il inculque. Il doit bien communiquer avec le client afin de ne pas outrepasser le seuil de tolérance de ce dernier et ainsi s’assurer de ne pas créer une contraction réflexe ou une blessure.

Le thérapeute doit toujours s’assurer que le client est installé de façon à ce qu’il puisse être détendu. C’est-à-dire, qu’il ne faut pas qu’il ait à contracter les muscles pour conserver sa position.

Massothérapeute ajoute des mobilisations passives à une routine de massage

Alors qu’est-ce que ça apporte de plus les mobilisations ?

Utilisées en massothérapie, les mobilisations permettent d’assouplir les muscles tendus et de retrouver de l’amplitude articulaire. Elles aident à réduire les adhérences et libérer les fascias. Les mobilisations régulières permettent aussi de récupérer la force musculaire et aident à prévenir certaines blessures liées aux mauvaises postures ainsi qu’aux mouvements répétitifs.

De plus, voici quelques exemples d’intégration de mobilisations à ses soins ou à ses routines :

  • Ajouter des mobilisations passives à une routine de massage de détente pour encore plus de relâchement musculaire ;
  • Intégrer des mobilisations, passives ou contrariées, lors de massage sur chaise pour un relâchement plus rapide des tensions ;
  • Intégrer quelques mobilisations douces, passives ou contrariées, au massage pour enfant pour le rendre plus intéressant et interactif.

Tour d’horizon

En somme, l’ajout de mobilisations aux soins de massothérapie permet d’atteindre les résultats voulus plus rapidement. Les mobilisations passives accentuent le relâchement musculaire. Elles permettent de délier les muscles en douceur. De leur côté, les mobilisations contrariées permettent de relâcher la musculature, les tendons, les capsules et les fascias. Elles contribuent à retrouver l’espace articulaire et la force musculaire nécessaire au bon fonctionnement des articulations. Quant aux mobilisations actives effectuées à la maison, à la suite d’un soin, elles permettent de conserver et d’améliorer l’amplitude articulaire et la souplesse musculaire.

Finalement, un peu comme dans le cas d’un retour à l’activité physique, les mobilisations peuvent créer des sensations de raideur. Toutefois celles-ci disparaîtront pour laisser place, dans les jours qui suivent, à plus de souplesse et de force musculaire.

 

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Manon Dussault

Masso-Kinésithérapeute diplômée en massage Suédois depuis 2007 et en Kinésithérapie depuis 2015, Manon a poursuivi ses études dans diverses techniques de massage et de thérapie manuelle afin de pouvoir mieux répondre aux besoins de sa clientèle. En 2016, avec une collègue, elle co-écrit et publie deux « Guides pratiques de masso-kinésithérapie ». Ces ouvrages axés sur les techniques d'évaluations et de soins de Kinésithérapie lui permettent de partager ses connaissances avec la communauté des thérapeutes manuels à travers la francophonie. C’est finalement en 2018, après plus de 16 ans à l’emploi de la fonction publique du Québec, où elle a pu acquérir et développer des talents en communication, rédaction de manuel de formation et de protocole et de formatrice, qu’elle a décidé de se consacrer exclusivement à sa carrière de masso-kinésithérapeute. C’est donc avec tout ce bagage professionnel et l’envie de partager ses connaissances et découvertes qu’elle a joint l’équipe des collaborateurs du Réseau.

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